Préparé par : Mirna Ahmed, chercheuse en économie au Centre Africain des Recherches et Études Stratégiques (ACRESS)
Sous la direction de : Dr. Ghada Fouad, directrice du Centre africain des Recherches et Études Stratégiques (ACRESS)
Préambule :
Sous la direction de
Le Rapport mondial sur les crises alimentaires 2024 Global Report on Food Crises (GRFC) 2024 a récemment été publié dans sa huitième édition qui examine et étudie l’état de la sécurité alimentaire mondiale à travers l’élaboration d’une classification en cinq phases qui montre l’ampleur de la crise de la sécurité alimentaire vécue par les nations du monde de la phase "pas de problème", ce qui signifie la capacité de l’État à fournir les besoins alimentaires minimaux de sa population à la phase "catastrophe" qui est la phase la plus dangereuse et représente une absence aiguë de nourriture, provoquant la famine, et par conséquent des taux élevés de maladie et de mortalité, notamment des enfants de moins de cinq ans, et ce, en raison du manque de nourriture adaptée à leur croissance.
Pour cette année, le rapport montre l’ampleur de la pression extrême dont subit l’Afrique pour assurer la sécurité alimentaire à sa population. Et ce, malgré les énormes ressources dont bénéficie le continent, trois pays africains ont pris la première place dans l’échelle de la crise alimentaire.
En effet, la République démocratique du Congo s’est classée première en termes de population confrontée à des niveaux croissants d’insécurité alimentaire, suivie du Nigeria et du Soudan.
Et ce n’est pas tout, car le rapport illustre également l’impact des conflits, des conflits internes et des tensions politiques sur la capacité des citoyens à accéder à la nourriture et aux marchés.
Peut-être cela nous fait-il prendre conscience, en tant qu’Africains, de l’ampleur des besoins que les dirigeants africains devraient fournir aux citoyens non seulement en apportant de l’aide, mais aussi en travaillant au développement des ressources du continent, en particulier des ressources humaines, par l’introduction d’un système éducatif conforme aux exigences de l’agriculture moderne et des processus de fabrication alimentaire sophistiqués.
Le rapport montre également l’impact négatif des flux importants de personnes déplacées et de réfugiés sur les économies des pays d’accueil et des pays en conflit en raison de l’expansion des vagues de déplacement et de l’asile vers les pays souffrant de l’impact des chocs économiques mondiaux, notamment l’Égypte et le Tchad après le conflit en cours au Soudan depuis avril 2024.
Par conséquent, la consolidation de la paix devrait être poursuivie efficacement dans les différentes régions du continent, notamment en Afrique de l’Ouest, du Centre et dans la région du Sahel.
Ce qui est le plus grave à propos des conclusions de ce rapport, c’est ce qui pourrait se produire au cours des deux prochaines années en raison d’une augmentation de l’insécurité alimentaire dans les différentes régions du continent s’il y a une augmentation de la prévalence des conflits sur les ressources en raison de la pression sévère exercée sur celles-ci, ainsi que l’impact négatif des changements climatiques, notamment le phénomène El Niño, qui a affecté de nombreux États de l’est, du sud et du centre du continent, a egalement affaibli leur capacité à fournir des denrées alimentaires à leurs populations, et conséquemment, leur niveau de sécurité alimentaire a été affectée.
C’est pourquoi nous essayons dans les pages du rapport suivant de clarifier les plus importants indicateurs contenus dans les indicateurs du Rapport mondial sur les crises alimentaires 2024, avec une explication des projections du rapport pour la période à venir dans chacune des régions du continent.
Pour consulter le rapport, cliquez sur le lien suivant :
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