Vendredi 15 décembre 2023
Après sa disparition en 2017, le leader du « Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans » au Maghreb, Iyad Ag Ghali, surnommé le « Renard du désert », est réapparu, menaçant la Russie et ses troupes de défaite, et ce, en raison de sa présence dans la région du Sahel et de son soutien en faveur des pays d'Afrique de l'Ouest qui sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger, et du fait que la Russie est l’acteur principal de la région du sahel.
En effet, la Fondation Al-Zallaqa, la branche médiatique d'Al-Qaïda au Maghreb, a publié une vidéo de 22 minutes dans laquelle Iyad Ag Ghali apparaît au monde, accusant les gouvernements des trois pays (le Mali, le Burkina Faso et le Niger) récemment alliés pour faire face à l'extrémisme et au terrorisme en Afrique.
Ghali affirme que la région du Sahel, le Mali, le Burkina Faso, et le Niger les a trahis, et par conséquent il promet de déclarant la guerre à leur nouvel allié, la Russie, en les menaçant de défaite.
Ghali appartient à la tribu touarègue du Mali et était le chef d'Al-Qaïda dans la région du Sahel en Afrique jusqu'à ce qu'il rassemble un certain nombre d'organisations terroristes et extrémistes sous une même bannière appelée « Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans » sous sa direction.
Ghali était surnommé le Renard du Désert en raison de sa capacité à disparaître, et il était également appelé « Abu al-Fadl » dans les cercles djihadistes. Après sa disparition, de nombreuses rumeurs sont apparues sur sa survie, tandis que certains affirmaient qu'il était soigné dans un hôpital algérien.
Il semble que Ghali n'ait pas changé l'approche qu'il suit en parlant des arguments et des prétextes qu'il annonce au public et aux peuples de la région du Sahel, justifiant les attaques terroristes que lui et son groupe mènent depuis des années.
Dans la dernière vidéo, il s'adresse directement au Premier ministre malien, Choguel Maïga, affirmant que la "cause islamique est totalement incompatible avec votre (son) projet". La nécessité d'une gouvernance dirigée par la loi islamique "ne peut faire l'objet d'aucun compromis" assure-t-il.
Il a également demandé aux peuples musulmans de la région du sahel de soutenir ses combattants face aux gouvernements « traîtres » du Mali, du Burkina Faso et du Niger, alliés du groupe russe « Wagner ».
Tentant de faire appel aux sentiments des citoyens maliens en accusant l'armée malienne et les forces de Wagner, lors de la bataille pour le contrôle de Kidal, d'avoir commis des « massacres » contre des civils et de les avoir forcés à quitter leurs villages.
Il est à noter que cette question a toujours été parmi les plus importantes conditions posées par Ghali lors de toutes les négociations précédentes avec les gouvernements successifs du Mali, à savoir « l'abandon du caractère laïc de l'État », stipulé dans la constitution, et que toutes les autorités successives de Bamako n'ont cessé de rejeter.
Il a dénoncé la situation au Burkina Faso, accusant le régime du capitaine Ibrahim Traoré de "persécuter, tuer et déplacer les populations", et s'est félicité de la riposte des jihadistes qui a entraîné, selon lui, "d'énormes pertes" dans les rangs adverses.