Jeudi 27 juin 2024
Le président kényan William Ruto a déclaré mercredi qu'il ne signerait pas la loi de finances proposant de nouvelles taxes, au lendemain de manifestations au cours desquelles plusieurs personnes ont été tuées.
Au cours des deux dernières semaines le gouvernement souhaitait augmenter les fonds pour rembourser la dette, mais les Kényans ont affirmé que le projet de loi aggravait la situation économique déjà difficile pour des millions de citoyens.
Cela a conduit à des manifestations généralisées dans le pays mardi, forçant le gouvernement à déployer des troupes de l’armée et de la police. Pour sa part, le président kenyan Ruto a d’abord qualifié les actions des manifestants de "trahison".
Cependant, après l’extension des manifestations à travers le pays et la tentative de jeunes manifestants d’envahir le bâtiment du Parlement pour empêcher les législateurs kenyans de signer le projet de loi, le Président a reconnu hier que le projet de loi avait provoqué "un mécontentement généralisé" et avait écouté les demandes du peuple.
Selon les associations kenyanes de défense des droits humains, au moins 22 personnes ont été tuées pendant les manifestations.
La présidente de la Commission nationale des droits de l’homme du Kenya, Roslyn Odede, a déclaré qu’au moins 22 personnes avaient été tuées, 300 blessées et 50 arrêtées.
Le président Ruto a regretté ces décès et les a qualifiés de "situation malheureuse" et a présenté ses condoléances.
Selon les associations kenyanes de défense des droits humains, au moins 22 personnes ont été tuées pendant les manifestations.
La présidente de la Commission nationale des droits de l’homme du Kenya, Roslyn Odede, a déclaré qu’au moins 22 personnes avaient été tuées, 300 blessées et 50 arrêtées.
Le président Ruto a regretté ces décès et les a qualifiés de "déplorables" et a présenté ses condoléances.
De nouvelles manifestations sont prévues jeudi. Les manifestants ont souligné que cette nouvelle loi aurait pu augmenter les taxes et les frais sur divers produits et services quotidiens.
Les jeunes manifestants ont cherché à empêcher les législateurs (députés) d’approuver la loi de finances, tandis que le président Ruto avait deux semaines pour signer la loi.
Le président kenyan et son gouvernement - ainsi que les manifestants - font maintenant face à des appels au calme et à la pression des États-Unis, qui se sont joints à d’autres pays dans une déclaration mardi exprimant leur "profonde préoccupation" face aux violences et aux enlèvements qui ont lieu dans le pays.
Le Secrétaire général des Nations Unies a également appelé les autorités du pays à éviter la violence et à chercher à calmer la situation.