Œil sur l’Afrique
Guinée : suspension des médias privés
Mardi 12 décembre 2023
Les autorités guinéennes ont retiré les chaînes de quatre médias privés du bouquet Canal+.
En effet, lundi 11 décembre, Aliou Bah, le chef du parti MODEL, a condamné cette décision ordonnée par les autorités alors qu'il se trouvait au siège de la radio privée Djoma Media, dans la capitale Conakry.
Aliou Bah a déclaré : "Les médias que vous êtes, vous êtes nos éclaireurs, vous êtes aussi l'interface entre nous, l'opinion publique, et les autorités".
La Haute autorité de la communication (HAC) de Guinée a adressé, samedi, une lettre au groupe français Canal+, lui demandant de retirer les chaînes de télévision privées Espace TV et Evasion de ses bouquets, deux jours après une mesure similaire ayant visé Djoma TV et FIM FM. La Haute autorité de la communication (HAC) a évoqué des "raisons de sécurité nationale".
De leur côté, les médias peinent à adopter une position commune face à la junte au pouvoir. Alors que des syndicats ont appelé aux ‘’ journées sans presse’’, d’autres poussent pour le dialogue avec les autorités.
Zimbabwe: législatives partielles sans aucun candidat de l'opposition
Lundi 11 décembre 2028
Samedi dernier, le Zimbabwe a organisé des élections spéciales pour 9 sièges au Parlement après que les représentants de l’opposition (la Coalition des citoyens pour le changement) ont été démis de leurs fonctions et disqualifiées de toute candidature à nouveau. Et ce, après que le secrétaire général du parti de l'opposition CCC les a démis de leurs fonctions dans les semaines qui ont suivi les élections qui ont eu lieu en août dernier.
Cependant, le chef du parti, Nelson Chamisa, a déclaré que le responsable, Singiso Chabangu, n'avait aucun poste au sein du parti et que ses instructions devaient être ignorées. Mais la justice zimbabwéenne a reconnu l'autorité de M. Tshabangu, a décidé de révoquer les députés de l'opposition et les a déclarés jeudi inéligibles.
De son côté, l’opposition a déclaré que cette décision est une tentative illégale du parti au pouvoir d'accroître son contrôle sur le Parlement et a accusé le ZANU-PF, pour renforcer sa majorité parlementaire et éventuellement modifier la constitution. Chose qui permettrait au parti au pouvoir d’abolir, entre autres, la limitation du nombre de mandats pour les candidatures à la présidentielle.
Tandis que la ZANU-PF a nié tout lien avec Tshabangu et son rappel des législateurs de l'opposition, estimant qu'il s'agissait d'une querelle interne au sein de la CCC. Le porte-parole du parti au pouvoir, Christopher Mutsvangwa, a déclaré que la ZANU-PF n'était pas responsable du "chaos et du désordre" au sein de l'opposition.
Pour sa part, le Département d’État américain a déclaré la semaine dernière, à l’approche des élections partielles, qu’il imposerait des restrictions de visa aux zimbabwéens « soupçonnés d’être responsables ou complices de l’atteinte à la démocratie au Zimbabwe », et qui ont participé à « l’exclusion des membres de l’opposition des processus électoraux », sans pour autant nommer personne.
Le Parti ZANU-PF a remporté 177 des 280 sièges parlementaires lors des élections nationales, mais il lui manque encore 10 sièges pour obtenir la majorité des deux tiers dont il a besoin pour modifier la constitution.
L'actuel président Emmerson Mnangagwa (81 ans) a été réélu pour un deuxième et dernier mandat en août dernier.
AFP
Le Soudan déclare 15 diplomates émiratis persona non grata
Dimanche 10 décembre 2023
Le dimanche 10 décembre, le ministère soudanais des Affaires étrangères a convoqué le chargé d'affaires par intérim de l'ambassade des Émirats arabes unis au Soudan, Dr. Badriya Al-Shehhi l'a informée de la décision du gouvernement soudanais de déclarer « 15 » diplomates travaillant à l'ambassade comme persona non grata et a exigé qu'ils quittent le Soudan dans les 48 heures.
Le ministère a demandé à Al-Shehhi de transmettre cette décision à son gouvernement. C’est ce qu’a rapporté l’agence de presse soudanaise « SUNA ».
Fin novembre dernier, le lieutenant-général Yasser Al-Atta, membre du Conseil de souveraineté et adjoint du général Al-Burhan, a accusé les Émirats arabes unis de se ranger du côté des Forces de soutien rapide dans leur guerre contre l'armée soudanaise
A noter que le Wall Street Journal américain affirmait en août dernier, citant des responsables ougandais, que des armes avaient été trouvées à bord d'un cargo émirati censé transporter de l'aide humanitaire aux réfugiés soudanais au Tchad. Les Émirats arabes unis ont immédiatement démenti cette information.
Mais face aux accusations croissantes contre les Émirats arabes unis de soutenir les Forces de soutien rapide, des centaines de personnes ont manifesté au cours des deux dernières semaines depuis les mosquées de Port-Soudan contre les Émirats arabes unis, exigeant l'expulsion de leur ambassadeur du Soudan.
SONA
Égypte : élections présidentielles
Dimanche 10 décembre 2023
Les Égyptiens ont commencé à voter, dimanche 10 décembre, et se poursuivra pendant trois jours pour choisir le chef de l'État qui dirigera le pays pour les six prochaines années. En effet, conformément aux amendements constitutionnels en 2019 qui ont permis au président Abdel Fattah el-Sissi, le favori des élections en cours pour briguer un nouveau mandat présidentiel.
En outre, les Égyptiens doivent choisir parmi quatre (4) candidats : Abdel fattah Al-Sissi, actuel président de la république.
Farid Zahran, chef du Parti social-démocrate.
Dr Abdel-Sanad Yamama, chef du parti le Néo -Wafd, et Hazem Omar, chef du Parti républicain du peuple.
Il convient de noter que, selon l'Autorité électorale nationale, 67 millions d'Égyptiens ont le droit de voter lors des élections présidentielles en cours, et que les élections se déroulent dans 9 376 bureaux de vote, avec 11 631 sous-commissions dans tout le pays. 15 000 juges issus de diverses autorités et organes judiciaires supervisent les élections présidentielles.
Les résultats officiels définitifs des élections présidentielles égyptiennes devraient être annoncés le lundi 18 décembre et publiés au Journal officiel, selon la date fixée par l'Autorité nationale des élections.
Guinée Équatoriale - Biélorussie : signature d'accords de coopération
Samedi 9 décembre 2023
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a signé une série d'accords avec son homologue Obiang Mbasogo, président de la Guinée équatoriale, lors d'une visite du président biélorusse à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale. En effet, cette visite intervient dans le cadre d'une tournée africaine visant à renforcer les relations avec le continent.
En outre, Loukachenko a déclaré à l'agence de presse Belta que des accords avaient été signés concernant le lancement de la première phase d'un centre régional de promotion des produits biélorusses sur les marchés d'Afrique centrale et occidentale. Industrie, éducation, santé ou agriculture font partie des domaines de travail évoqués au sein d'une commission mixte de coopération entre les deux pays depuis plusieurs mois.
Il convient de souligner que les projets établis dans ces accords bilatéraux devraient être réalisés d'ici à 2026.
AFP
La CEDEAO forme un comité tripartite pour négocier avec la junte au Niger
Dimanche 10 décembre 2023
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a décidé, lors du sommet annuel tenu dimanche 10 décembre à Abuja, la capitale nigériane, de former un comité tripartite compose des présidents du Togo, de la Sierra Leone et du Bénin, afin de négocier avec le régime militaire nigérien les engagements à mettre en œuvre avant un éventuel assouplissement des sanctions.
Et ce, afin de se mettre d'accord avec la junte au pouvoir au Niger dans le but de parvenir à un accord sur une «courte feuille de route de transition» et d’œuvrer «en faveur d’un rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel».
Le communiqué final du sommet indique que, sur la base des résultats des progrès réalisés dans ces négociations entre le comité et la junte, les sanctions imposées au Niger seront progressivement allégées.
En outre, le Président en exercice de la CEDEAO a déclaré que « la Commission a décidé de former un comité composé des présidents du Bénin, du Togo et de Sierra Leone, et ce, afin de négocier avec les autorités de transition du Niger et d'autres parties prenantes, dans le but de convenir d'une courte feuille de route de transition, établissant des organes de transition, ainsi que la création d'un mécanisme de suivi et d'évaluation du processus de transition afin d'œuvrer à la restauration rapide de la constitution.
En outre, l'organisation régionale a ajouté qu’au cas où la junte nigérienne ne parvenait pas à respecter les résultats des négociations, les sanctions seraient maintenues, y compris le recours éventuel à la force.
Le Président en exercice de la CEDEAO, le Président Nigerian, Bola Tinubu, a déclaré aux dirigeants dans son discours d'ouverture qu’«en assurant une bonne gouvernance qui répond aux défis de la pauvreté, des inégalités et d'autres préoccupations des populations, nous avons réussi à répondre à certains des causes profondes des coups d’État militaires dans notre région.
Par ailleurs, Tinubu a également décrit la tentative de certains pays sous régime militaire d’établir une alliance des pays du Sahel comme «une tentative imaginaire de détourner l’attention de notre quête commune de la démocratie et de bonne gouvernance qui affectera la vie de nos peuples.
Il convient de noter que le chef de la junte nigérienne, le général Abderrahmane Tiani, s'est rendu au Togo un jour avant le sommet de la CEDEAO, et a tenu plusieurs heures de rencontre avec le président togolais Faure Nyasingbé, au cours desquels ils ont annoncé l'ouverture d'une ambassade du Togo à Benyame. Il a également été question de la coopération en matière de passage des citoyens et des marchandises à travers le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey après le retour à la normale. En plus de la coopération sur les questions de sécurité en raison de l'insécurité croissante dans la région, y compris certaines attaques armées survenues récemment au Togo.
Il semble que cette visite soit liée au sommet, ainsi que les décisions qui y seront discutées soient également liées à la situation politique et économique du Niger, ce pays qui souffre de conséquences extrêmement dures en raison des sanctions qui lui ont été imposées, et qui, par conséquent ont entravé la vie de ses citoyens.
Ecowas
Le Zimbabwe et le Botswana conviennent d'annuler les visas de voyage
Samedi 9 décembre 2023
Le Zimbabwe et le Botswana ont conclu un accord bilatéral visant à éliminer les exigences en matière de passeport pour leurs citoyens respectifs.
Parlant de cette initiative, le président du Zimbabwe, Emmerson, a déclaré: «Nous sommes tous les deux d'accord parce que nous sommes africains. Nous devrions pouvoir entrer au Botswana, en Zambie, au Kenya. Pourquoi devrions-nous nous restreindre ?». Il a également souligné que ces restrictions remontent à l’époque coloniale.
Il convient de noter qu’il existe actuellement une tendance croissante dans un certain nombre de pays du continent à lever progressivement les restrictions imposées aux citoyens pour voyager entre les pays africains sans visa en Afrique. Les Seychelles, la Gambie et le Bénin ont déjà adopté l'entrée sans visa pour les visiteurs africains, le Rwanda a récemment rejoint la liste.
Niger : la Cour de Justice de la CEDEAO refuse de lever les sanctions
Jeudi 7 décembre 2023
Jeudi 7 décembre, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a rejeté une demande présentée par la junte du Niger visant à lever les sanctions imposées par ses voisins au pays depuis le coup d'État contre le président Mohamed Bazoum, le 24 juillet.
En effet, la cour de justice de la CEDEAO a jugé que la junte au Niger était inconstitutionnelle et qu’elle n’avait donc pas le pouvoir de formuler une telle demande.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (la CEDEAO) a imposé des sanctions au Niger, notamment la fermeture des frontières avec les État membre de l’organisation sous régionale, ainsi que la suspension des transactions financières et le gel des avoirs du Niger.
En effet, le pays voisin, le Nigeria avait coupé l’approvisionnement en électricité qu’il fournissait au Niger, il s’agit d’environ 70 % des besoins de ce dernier en électricité.
En outre, les putschistes au Niger ont demandé une suspension temporaire des sanctions en attendant une décision définitive sur cette question.
"La demande de mesures provisoires au nom du Niger étant présentée par un gouvernement inconstitutionnel et non reconnu, elle est (...) irrecevable", a déclaré le juge Dubé Atoki en prononçant son jugement.
Il est à noter qu'il existe un désaccord entre la junte au Niger et les dirigeants de l’organisation ouest africaine sur la durée de la transition proposée par la junte, qui est de 3 ans, alors que les dirigeants de la CEDEAO estiment qu'il s'agit d'un période long et quelle et doit être raccourcie tout en prévoyant un calendrier pour la phase transitoire.
Réouverture du passage Al-Dabdab-Ghadamès entre la Libye et l'Algérie
Jeudi 7 décembre 2023
L'Algérie et la Libye ont annoncé la réouverture du poste frontière « Ghadames-Debdab » au trafics citoyen et commercial, à compter du mardi 12 décembre 2023.
En effet, un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du gouvernement d'union libyen indique que "l'ouverture du passage vital entre les deux pays intervient après l'achèvement de toutes les procédures techniques, juridiques et réglementaires des deux côtés".
Il est à noter que ce passage est fermé depuis mai 2014, en raison des événements en Libye. Les deux pays discutent de la question de sa réouverture depuis juillet 2021.
Saba Net
Mali et Niger annulent les accords de non-double imposition avec la France
Mercredi 6 décembre 2023
Les gouvernements du Mali et du Niger ont annoncé dans un communiqué conjoint avoir annulé deux accords de coopération et d'assistance administrative en matière fiscale avec la France.
Cet accord avec la France remonte à 1972 et visait à éviter la double imposition et à « établir des règles d'assistance mutuelle » dans diverses matières fiscales.
Dans un communiqué conjoint, les gouvernements des deux pays ont invoqué "l'attitude hostile persistante de la France contre nos États" et "le caractère déséquilibré de ces conventions causant un manque à gagner considérable pour le Mali et le Niger".
Burkina Faso : vers l’adoption des langues nationales comme langues officielles
Mercredi 6 décembre 2023
Le gouvernement du Burkina Faso a adopté mercredi 6 décembre un projet de loi de révision de la constitution afin d'y apporter des amendements constitutionnels, notamment en adoptant les langues nationales comme langues officielles à la place du français, et en maintenant cette dernière comme « langue de travail ».
En effet, parmi les changements de ce nouveau projet de loi figure "l’institution de mécanismes traditionnels et alternatifs de règlement des différends".
Ce projet de loi, qui doit encore être voté par l’Assemblée législative de transition, prévoit également «l’institution de mécanismes traditionnels et alternatifs de règlement des différends».
Ce projet de loi prévoit également la suppression du Médiateur d'État et du Conseil économique et social, dont les tâches seront confiées à une nouvelle institution appelée « Conseil national des communautés », qui sont des modes traditionnels et alternatifs de résolution des conflits. Il s’agit des mécanismes qui incluront les chefs religieux, les chefs coutumiers et les communautés de base pour leur permettre de donner leur avis sur les décisions majeures liées à la vie de la Nation.
Selon ce qu'a déclaré le ministre de la Justice, Edasso Rodrigo Bayala, le texte du projet prévoit également le transfert de l'Agence nationale de renseignement au Conseil national de sécurité, ce qui sera stipulé dans la Constitution, et la modification du système de responsabilité pénale. Il a également ajouté que d'autres réformes seraient incluses dans le texte du projet, telles que l'élargissement de l'autorité du Conseil, le droit constitutionnel, l'inclusion de personnalités non-juges dans la composition du Conseil judiciaire suprême, et le lien entre le parquet et le ministère en charge de la justice dans le cadre de la vision de la politique pénale du chef de l'État.
En outre, le conseil des Ministres burkinabè a indiqué que ce projet de loi «s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’une des tâches fondamentales de la période de transition, qui est d’initier des réformes politiques, administratives et institutionnelles pour renforcer la culture démocratique et consolider l’État de droit».
Il convient de noter que l’assemblée législative de Transition du Burkina Faso doit voter sur le projet de loi proposé pour qu’il entre en vigueur.
Depuis quelques mois, plusieurs manifestations ont eu lieu dans le pays pour exiger l'adoption d'une nouvelle constitution.
De son côté, le président de la transition, le capitaine, Ibrahim Traoré, a promis il y a deux mois un amendement partiel à la constitution.
Africanews
Gabon : Le président de la transition en visite au Cameroun
Mercredi 6 décembre 2023
Mercredi 6 décembre, le président camerounais Paul Biya a reçu à Yaoundé, la capitale camerounaise, le président de la transition Gabonaise, le général Brice Oligo Nguema. En effet, ce dernier effectue une tournée dans les pays d’Afrique centrale, et ce, afin d’exiger la levée des sanctions économiques contre son pays avant les élections de 2025.
Par ailleurs, le général Nguema a déclaré que lui et le président Biya avaient discuté de cette question lors de leur réunion à huis clos avec certains responsables, ainsi que de la manière de renforcer les relations économiques entre les deux pays. Il a également expliqué au président camerounais et aux responsables les raisons du coup d'État et le calendrier de la période de transition qui aboutira à l'organisation des prochaines élections démocratiques dans le pays.
Par ailleurs, le général Nguema a rencontré plusieurs centaines de citoyens gabonais à Yaoundé, et ce, afin de leur expliquer la situation de leurs pays, tout en assurant que cela visait à améliorer les conditions de vie dans leur pays pétrolier, dirigé depuis 56 ans par la famille Bongo.
Le Cameroun était la dernière étape de la tournée que Nguema a entamée dans la région de l'Afrique centrale, en direction du Tchad, de la République centrafricaine, de la Guinée équatoriale et de la République du Congo depuis le coup d'État militaire du 30 août 2023.
Soudan : un soutien rapide cible la plus grande raffinerie de pétrole du pays
Mercredi 6 décembre 2023
Les Forces de soutien rapide ont ciblé la raffinerie d'Al-Jili, la plus grande raffinerie de pétrole du Soudan, située au nord de la ville de Bahri, dans l'État de Khartoum.
Selon des sources médiatiques soudanaises, les Forces de défense civile soudanaises ont maîtrisé l’incendie des entrepôts de la raffinerie et ceux-ci n’ont pas été complètement détruits.
Le commandement général des forces armées au Soudan a publié un communiqué dans lequel il indique que "la milice rebelle, le Soutient Rapid a provoqué un incendie dans certaines installations de la raffinerie de Khartoum à Al-Jili, suite à la destruction des unités de contrôle de la raffinerie".
D’ailleurs la raffinerie d'Al-Jili, située à 70 kilomètres de Khartoum, est l'une des plus grandes raffineries du Soudan. Elle a été construite en 2000 et est reliée aux zones de production pétrolière par un pipeline.
Elle est également reliée au site d'exportation de pétrole de Bashair port sur la mer Rouge. La raffinerie fournit la grande majorité des besoins en pétrole et en gaz du Soudan.
El mayadine.
Nigeria : 85 civils tués par un drone de l’armée
Mardi 5 décembre 2023
Les autorités nigérianes ont annoncé que plus de 85 personnes avaient été tuées par erreur lors d'un raid mené par une marche de l'armée nigériane dans un village de l'État de Kaduna, au nord-ouest du pays.
Un porte-parole des autorités nigérianes a confirmé que l'incident s'est produit alors que les habitants du village célébraient une fête islamique, ce qui a fait augmenter le nombre de victimes.
Il est à noter que l’armée nigériane mène des campagnes successives afin de lutter contre les groupes extrémistes et les coupeurs de route afin de limiter leur propagation.
Le Rwanda et le Royaume-Uni : signature d’un nouvel accord sur le transfert des migrants
Mardi 5 décembre 2023
Défiant la décision de la Cour suprême britannique, la Grande-Bretagne a signé un nouvel accord avec le gouvernement rwandais à Kigali, mardi 5 décembre, visant à relancer l’accord d’expulsion des migrants arrivant illégalement au Royaume-Uni vers le Rwanda.
Le nouvel accord a été signé par le ministre britannique de l'Intérieur, James Cleverly, et le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta.
Lors d'une conférence de presse, le ministre rwandais des Affaires étrangères a déclaré : "Nous avons poursuivi ce partenariat avec le Royaume-Uni parce que nous pensons que nous avons un rôle à jouer dans la crise de la migration illégale".
De son cote, le ministère britannique de l’Intérieur a également déclaré dans un communiqué que le nouvel accord « répond directement aux conclusions de la Cour suprême et offre une nouvelle solution à long terme ».
En effet, ce nouvel accord de 43 pages, « contraignant » au regard du droit international, stipule que les migrants expulsés vers le Rwanda « ne courront pas le risque d’être renvoyés vers un pays où leur vie ou leur liberté serait menacée ».
L'accord prévoit également la création "d'un tribunal conjoint avec des juges rwandais et britanniques à Kigali pour garantir la sécurité des migrants et qu'aucun des migrants envoyés au Rwanda ne soit expulsé vers son pays".
En plus de "veiller à ce que les plaintes de tous les migrants soient entendues."
Le gouvernement britannique tente de sauvegarder cette nouvelle approche dans sa politique contre l'immigration illégale, malgré la décision de la Cour suprême britannique, le 15 novembre dernier, dans laquelle la Cour suprême britannique a rejeté l'appel présenté par le gouvernement de Rishi Sunak, jugeant que la Cour d'appel a eu raison de conclure que le Rwanda ne peut pas être considéré comme un pays tiers sûr.
Mali: les troupes allemandes quittent le pays
Mardi 5 décembre 2023
Les forces allemandes du (Camp Castor) à Gao, au Mali, ont commencé, mardi, le démantèlement et le transport de leur équipement vers l'Allemagne.
Cette décision est conforme au vote du Conseil de sécurité de l'ONU en juin dernier visant à mettre fin à la mission de maintien de la paix au Mali, vieille de dix ans.
Il est à noter que ces forces étaient présentes pour soutenir les activités de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), qui a également commencé à démanteler ses équipements afin d'achever le retrait complet du Mali d'ici la fin de cette année, comme exigé par les autorités de la junte au pouvoir au Mali.
En outre, il y avait une douzaine de bases de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), dont neuf ont été démantelées par la MINUSMA fin novembre dernier.
Africanews
Soudan : les négociations entre larmée et les forces de soutien rapide dans l'impasse
Mardi 5 décembre 2023
Les médiateurs saoudiens, américains et africains ont suspendu pour une durée indéterminée les pourparlers de Djeddah entre les forces armées soudanaises (SAF) et les forces de soutien rapide (FSR), qui se déroulaient dans la ville de Djeddah en Arabie Saoudite.
Bien que les médiateurs internationaux et régionaux n'aient pas officiellement annoncé la suspension des négociations, celles-ci restent dans l’impasse.
En effet, les pourparlers ont été interrompus en raison de l'échec des deux parties à respecter leurs engagements de mettre en œuvre des mesures de confiance et de retirer les forces militaires des grandes villes, selon les rapports des médias soudanais.
Le Niger met fin à des partenariats de sécurité et de défense avec l’UE
Lundi 4 décembre 2023
Lundi 4 décembre, les autorités de transition au Niger ont annoncé l'annulation d'un accord de coopération militaire avec l'Union européenne.
Le ministère nigérien des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué l’annulation de l'accord passé par l'État du Niger avec l'Union européenne relatif à la mission civile européenne "EUCAP Sahel Niger". Cette mission basée à Niamey dit compter 120 Européens et soutenir "les forces de sécurité intérieure, les autorités nigériennes ainsi que les acteurs non-gouvernementaux".
Le ministère a également déclaré le "retrait par l'État du Niger du consentement accordé pour le déploiement d'une mission de partenariat militaire de l'UE" au Niger nommée "EUMPM".
Mauritanie : l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz condamné à cinq ans de prison ferme
Lundi 4 décembre 2023
Lundi 4 décembre, un tribunal de Nouakchott a condamné lundi à cinq ans de prison ferme l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, jugé depuis janvier 2023 pour avoir abusé de son pouvoir afin d’amasser une fortune immense.
Le président Aziz répondait depuis le 25 janvier avec dix autres personnalités, dont deux anciens premiers ministres, d’anciens ministres et des hommes d’affaires, des chefs d’ «enrichissement illicite», d’«abus de fonctions », de « trafic d’influence » ou de « blanchiment». La cour n’a retenu contre lui que l’«enrichissement illicite» et le «blanchiment ».
En effet, la cour a ordonné la confiscation des biens acquis, et l'a privé de la possibilité d'exercer ses droits civils.
Ainsi, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, (66 ans) est l'un des rares anciens chefs d'État en Afrique à avoir été reconnu coupable d'enrichissement illicite alors qu'il était au pouvoir.
La peine prononcée contre le président Abdel Aziz est la plus sévère de tous les accusés.
En outre, la cour a acquitté deux anciens Premiers ministres et deux anciens ministres, et a prononcé des peines contre d'autres, dont les plus sévères étaient deux ans d'emprisonnement avec sursis et six mois d'emprisonnement.
«Le procès auquel nous avons assisté est un procès politique, et il est également très politique dans son jugement», a déclaré Mohamedine Ould Echidou, l'un des avocats de la défense de M. Aziz. L'un des avocats du président Abdel Aziz a annoncé son appel contre cette décision : "Nous ferons bien entendu appel de cette décision injuste."