Vendredi 3 mars 2023, le Centre Africain des Recherches et Études Stratégiques (ACRESS) a tenu un symposium intitulé « Autonomisation des femmes en Afrique... La Tanzanie un modèle », via la participation de membres et représentants de l'Ambassade de la République de Tanzanie au Caire, dirigé par M. Makami Aidi, adjoint de l'ambassadeur de Tanzanie et ministre plénipotentiaire à l'ambassade, dans le cadre de la célébration de la journée du Forum international des femmes,
En effet, le symposium a été une importante séance de discussion avec la jeunesse tanzanienne. Et ce, dans le but de présenter l'ampleur des progrès qu'ils ressentent dans le domaine de l'autonomisation des femmes, et quelles sont leurs ambitions pour un avenir à la hauteur de leurs exigences pour les années à venir.
Ont également participé au symposium le forum national pour le bassin du Nil, représentant le Forum international pour le bassin du Nil à Entebbe, en Ouganda, et le Dr Siham Jibril, rapporteur du Comité des gouvernorats du Conseil national de la femme, l’union des étudiants tanzaniens d’Égypte et un certain nombre de professionnels des médias d'Égypte et d'Angola, d'étudiants et de chercheurs d'Égypte et de pays africains.
Une interprétation simultanée en langue swahili était également disponible pendant la session par l'intermédiaire de la traductrice, Mme Shaima Tariq.
En outre, la séance était animée par Dr Ghada Fouad, directrice d ACRESS , qui a a souligné que la Tanzanie n'est pas seulement un modèle africain à suivre dans le domaine de l'autonomisation politique des femmes, mais qu'elle est devenue plutôt un modèle sur le plan mondial après que Mme Dr. Samia Hassan Sululu a accédé à la présidence après le décès de l’ancien président, feu Magufuli en 2021, et qu'en assumant les rênes de la plus haute autorité politique du pays, elle a dissipé toutes les rumeurs et mensonges affirmant que L’Islam rejette les femmes qui accèdent à la présidence de l’État et le cas de la Tanzanie constitue donc un exemple pour l’Afrique et pour le monde entier.
Pour sa part, M. Makami Aidi a également parlé de ce que l'État de Tanzanie tente actuellement de faire en matière d'amélioration des conditions de vie des femmes tanzaniennes, notamment dans les zones rurales où vit le plus grand pourcentage de la population. Cela a été dit en réponse aux questions soulevées lors de la session sur la présence persistante d'un certain nombre de défis auxquels se heurtent encore l'autonomisation des femmes dans ce pays, et qui doivent être résolus dans la période à venir, afin de compléter les étapes d'autonomisation dans tous les domaines à savoir les domaines : politiques, sanitaires, sociaux et économiques.
Le panel de discussion a été témoin des exposés d'un certain nombre de jeunes filles tanzaniennes, représentantes de l'Union des étudiants tanzaniens en Égypte et d'étudiantes des universités et instituts égyptiens, où elles ont présenté les plus importantes réalisations qui, selon elles, sont devenues une réalité tangible en matière d'autonomisation des femmes tanzaniennes, ainsi que les défis et comment y faire face.
Le symposium a été une opportunité de dialogue et de discussion sérieux entre les jeunes tanzaniens sur les véritables réalisations que les femmes tanzaniennes ont réalisées sur la voie de l'autonomisation, ainsi que les défis auxquels elles sont encore confrontées et les moyens de les relever.
De son côté, Zainabu Mahungo, étudiante à la Faculté d'économie et de sciences politiques de l'Université du Caire et membre de l'Union des étudiants tanzaniens en Égypte, a parlé des progrès qui ont été réalisées, notamment en ce qui concerne le soutien apporté aux organisations de la société civile en Tanzanie.
Pour sa part, Sherine Fahmy El-sayed, représentante de l'Union des étudiants tanzaniens en Égypte, a évoqué l'aspect social et le fait qu'il existe encore certaines coutumes et traditions auxquelles les nouvelles générations doivent s'opposer et s'accrocher à toutes les nouvelles données fournies par l'État.
Elle a également indiqué qu'il existe désormais un réel désir de la part des femmes et filles tanzaniennes, il suffit de leur apporter davantage de soutien financier et moral, et de leur offrir un espace pour exercer des travaux publics et participer à la vie politique du pays, surmonter les barrières imposées par la société.
Le Dr Shadya Ismail Shajack a parlé de l'aspect santé et de l'importance de fournir davantage d'unités de santé et d'organiser des dialogues et des séances de sensibilisation dans les campagnes.
La direction d 'ACRESS n'a pas oublié que la réunion serait une occasion d'échanger des expériences entre les parties égyptienne et tanzanienne dans le domaine de l'accompagnement et de l'autonomisation des femmes, notamment les expériences d'accompagnement des femmes dans les zones rurales et frontalières, où Dr. Siham Jibril, membre du Conseil national des femmes et rapporteur du Comité des gouvernorats du Conseil, a parlé des nombreuses expériences égyptiennes menées par le Conseil dans le cadre de la fourniture de services et de séances de sensibilisation sur l'importance du rôle des femmes dans la vie et la société.
Les expériences de l'Égypte en matière de soutien économique aux femmes des gouvernorats frontaliers, en particulier le nord du Sinaï, et les initiatives du conseil visant à changer l'idéologie patriarcale qui limite la participation des femmes à la vie publique.
Lors de son allocution, Mme Elham Afifi, Coordonnatrice générale du Forum national du bassin du Nil, a abordé la manière dont les femmes contribuent à la réalisation du développement durable, l'importance de leur implication dans la gestion de l'eau dans les pays du bassin du Nil, et l'importance de l'échange d'expériences entre les pays du bassin du Nil sur la question de l'eau et pas seulement entre l'Égypte et la Tanzanie.
À l'issue de la séance de discussion de quatre heures, M. Makami Aidi et la délégation qui l'accompagnait depuis l’ambassade tanzanienne au Caire ont souligné l'importance de tenir régulièrement de telles réunions et discussions sur, et ce, afin de profiter de l’expérience de l'Égypte et de la Tanzanie et d'échanger des expériences.