Les recommandations du forum de Lomé pour la paix et la sécurité

ACRESS STAFF 02 nov. 2023

Les recommandations du forum de Lomé pour la paix et la sécurité

Le forum Paix et Sécurité de Lomé, au Togo, est une initiative du gouvernement togolais appuyée par l'Union africaine (UA) et l'ONU.

Ce forum a commencé du 21 au 22 octobre2023, sous le thème « Comment renforcer les transitions politiques vers une gouvernance démocratique en Afrique ? » avec une réunion des ministres des Affaires étrangères de dix pays dont ceux des pays du Sahel à savoir le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad , En présence du président togolais Faure Gnassingbé, du Commissaire aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine, ainsi que le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Léonardo Santos Simâo.

Les questions débattues :

 Il s’agit de la première édition de ce forum sur la Paix et la Sécurité en Afrique. Ce forum a abordé nombre de sujets, dont les principaux sont :

Améliorer la gestion des crises politiques et sécuritaires en Afrique.

Favoriser des solutions fraternelles et salvatrices face aux difficultés rencontrées lors des transitions politiques.

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Prof Robert Dussey, a également mis en avant l’importance de la diplomatie et des instruments juridiques des organisations régionales et sous-régionales pour favoriser des solutions fraternelles face aux difficultés rencontrées lors des transitions politiques.

 Lors de ce forum, Adeoye Bankole, commissaire de l'Union africaine pour la Paix et la Sécurité a martelé : « La rencontre de Lomé sur les transitions politiques doit être une rencontre de solution. ».

Les participants ont fait part, de leur préoccupation par rapport à l’état de démocratie et de bonne gouvernance en Afrique, malgré les progrès réalisés ces trois dernières décennies sur le continent.

Certains intervenants se sont opposés sur de remplacer la France par la Russie, disant : abandonner un partenaire pour un autre n'est pas la solution. En effet, tourner le dos à la France n’est pas la solution.

 

« La solution aux crises politiques doit être endogène », ont déclaré plusieurs autres responsables de pays dirigés par des auteurs de coups d'État qui ont pointé du doigt la mauvaise gouvernance comme déclencheur de ces putschs, un coup dur pour les institutions sous-régionales comme la Cédéao, accusée souvent de faire deux poids-deux mesures face à des situations identiques.

Il importe de souligner que lors des discussions, les intervenants n’ont pas abondement abordes les durées des transitions politiques dans les pays dirigés par des juntes.

À l’issue des travaux, des recommandations ont été formulées afin d’améliorer la gestion des crises politiques et sécuritaires en Afrique.

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Prof Robert Dussey, dans son discours de clôture, a souligné l’importance de ce thème d’actualité et a réaffirmé l’engagement du gouvernement togolais à œuvrer pour la paix en Afrique et dans la région ouest-africaine.

Les recommandations issues du forum portent sur :

a)   Le renforcement des transitions vers la gouvernance démocratique.

b) La résilience des États, des institutions et de l’État de droit dans un contexte d’extrémisme violent et de terrorisme.

c) Les recommandations mettent également l’accent sur l’accompagnement des transitions politiques aux niveaux sous-régional, régional et international.

d) La promotion de la paix, du dialogue, de la médiation et de la facilitation, ainsi que la valorisation des solutions africaines aux problèmes africains.

e)   L’Alliance Politique Africaine (APA), initiatrice du Lomé Peace and Security Forum, a été invitée à mettre en place un cadre de facilitation pour capitaliser sur les acquis de cette première édition, en vue d’un accompagnement coordonné des transitions politiques vers une gouvernance démocratique.

Afin d’assurer la mise en œuvre des recommandations, il a été demandé au Togo de collaborer avec d’autres États, acteurs sous régionaux, régionaux et internationaux.

Références :